Loïc Perrois, programmeur CFAO expert et accompli




Du haut de ses 27 ans, Loïc Perrois possède déjà une carrière de plus de 10 ans. Désormais bien loin des bancs de l’école, il a su gravir les échelons jusqu’au poste de programmeur CFAO qu’il occupe désormais au sein des Ateliers Agiles. Dans cet interview, il nous partage son chemin professionnel, ses journées ainsi que sa vision de l’entreprise.


Loïc, pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?

« Bien sûr, avec plaisir. »

Affable et enjoué, Loïc se prête au jeu sans difficultés. En quelques minutes, il retrace ses débuts dans la mécanique jusqu’à son arrivée aux Ateliers Agiles.

« Il faut savoir que pour moi ce n’était pas une vocation. En fait, j’ai découvert l’usinage au collège à travers une option. À l’époque, dans la classe, on avait une toute petite machine à commande numérique. J’ai tout simplement commencé à programmer dessus, et ça m’a plu. »

Loïc précise qu’il a effectué un bac pro technicien outilleur aux Compagnons du Devoir à la Talaudière et nous partage son sentiment d’accomplissement :

« C’est un parcours dont je suis fier parce que je n’avais que 15 ans et je l’ai effectué en alternance. D’abord, j’ai commencé dans une société où je faisais du fraisage traditionnel. Petit à petit, j’ai évolué jusqu’au poste dans lequel je me trouve aujourd’hui. À l’époque, je travaillais dans une petite structure à Monistrol-sur-Loire. On était 3 et j’étais fraiseur traditionnel. Ensuite, les années d’expérience m’ont permis d’évoluer sur de la rectif, puis du tournage et après sur un poste d’opérateur à commande numérique. Après, j’ai fait du réglage et de la programmation au pied de la machine. »

Mais c’est au sein des Ateliers Agiles que Loïc a acquis son savoir-faire en tant que programmeur CFAO :

« Ici, j’ai pu évoluer grâce à Jérémy sur du fraisage 5 axes, beaucoup plus technique. Aujourd’hui, je suis programmeur sur ordinateur et je m’occupe de pièces techniques et complexes. On appelle ça programmeur CFAO : Conception Fabrication Assistée par Ordinateur. »

Depuis combien de temps êtes-vous dans l’entreprise ?

« Octobre 2019. Quand je suis arrivé, je n’avais aucune expérience en réglage CN. Alors d’abord, j’ai fait du fraisage traditionnel et j’alternais pendant 1 semaine sur le centre 5 axes. Peu à peu, j’ai abandonné le fraisage traditionnel et j’ai évolué sur les machines à commande numérique. Depuis 1 an, je ne fais presque plus que de la programmation sur ordinateur. Je délaisse un peu le réglage des machines. »

Parlez-nous du métier de programmeur CFAO

Avec enthousiasme, Loïc nous dévoile son quotidien en tant que programmeur CFAO :

« Mon rôle est un peu multi-casquettes. À la base, je suis régleur CN pour des pièces unitaires ou des petites séries. Aujourd’hui, je fais de la programmation sur logiciel Mastercam. Ça demande de procéder à des opérations complexes comme le balayage avec de l’usinage de formes. Côté technique, j’apporte aussi mon savoir-faire aux collègues. Quand ils ont besoin d’aide ou de conseils, par exemple sur les vitesses de coupe ou comment prendre la pièce, je viens les soutenir. Je ne suis pas vraiment rattaché à un service mais j’interagis avec les autres. »

À la fois technique et humain, il n’existe pas de journée type dans son métier :

« Ça change tous les jours » nous précise Loïc en riant avant de poursuivre « on ne sait jamais vraiment ce qu’on va faire en arrivant. On peut avoir de la pièce complexe qui prend 1 semaine comme de la pièce simple qui dure quelques heures. Des fois, on peut aussi avoir plusieurs jours de programmation sans toucher à la machine. »

Au cours de notre échange, notre programmeur se trouvait précisément dans ce cas de figure :

« Par exemple, aujourd’hui, ma machine tourne pendant 2h30 pour une série de pièces. Du coup, pendant ce temps, je programme autre chose. »

Côté technique, Loïc programme sur Siemens et travaille principalement sur deux machines :

« La DMG Mori CMX 5 axes positionnés et la DMG Mori DMF. Elle possède 5 axes continus qui bougent en même temps. Ça permet de faire des usinages de forme. » Admiratif, il ajoute : « Quand on se penche dessus, c’est un très joli travail à contempler. »

Loïc, qu’aimez-vous le plus dans votre métier et pourquoi ?

Sans hésitation, notre programmeur CFAO exprime son point de vue :

« J’aime la diversité. Chaque jour, on ignore ce qu’on va faire. On passe de pièces simples à complexes, de série à unitaire. Par exemple, récemment, j’ai fait une culasse pour l’armée qui mesure 500 par 500 mm. C’est super intéressant ! » dit-il avec enthousiasme et d’ajouter : « j’adore aussi former, donner des conseils. Ici, je travaille avec Bernard, plus ancien que moi. Il n’est pas trop à l’aise avec les nouvelles technologies alors je l’aide à programmer et ça me plaît. De la même manière, il me partage ses connaissances. Plus généralement, entre collègues, on peut échanger nos savoir-faire mutuels. Du coup, si on ne sait pas quelles étapes suivre par exemple, on se concerte et on finit toujours par trouver une solution et faire la pièce grâce au travail d’équipe. »

Dans un second temps, Loïc nous partage ses préférences en termes d’activités :

« Ce qui m’intéresse le plus, ce sont les pièces techniques pour l’armée, le nucléaire ou l’alimentaire par exemple. Le reste, c’est de la mécanique générale alors c’est moins intéressant. Pour le nucléaire, ça demande des côtes précises, complexes. Pour l’armement, il faut prendre en compte les états de surfaces etc. En fait, ça demande plus de minutie et ça me plaît. »

Des conseils pour un.e futur.e programmeur CFAO ?

« Avant tout, il faut une bonne vision dans l’espace. »

Loïc nous illustre ses propos par un cas concret : « Par exemple, quand vous imaginez une bouteille d’eau, vous devez fermer les yeux et la percevoir en 3D. Vous devez la faire tourner dans votre esprit pour savoir ce qui se cache sous tous les angles.« 

Selon notre programmeur, les autres qualités indispensables à posséder sont les suivantes : « Bien sûr, il faut aimer la mécanique. Mais il faut aussi absolument être minutieux et rigoureux. Vous savez, l’usinage c’est de l’enlèvement de matière donc il faut être calme car si on se plante, c’est fichu ! » confie-t-il en riant comme par expérience.

Vous l’aurez compris, un bon programmeur CFAO est un amoureux de la mécanique autant que de la précision.

« On est une grande famille de compétences »

Lorsque nous demandons à Loïc de nous parler des forces des Ateliers Agiles, sa réponse est claire et affirmative.

« C’est la diversité. En fait, on n’est pas spécialiste, mais on est bon en tout. On fait aussi bien du dépannage que de la pièce complexe pour le nucléaire. On n’est pas spécialisé dans l’aluminium ou dans les pièces de grande dimension mais si ça arrive, on peut le faire. Finalement, on possède une grande échelle de compétences, une grande famille de compétences même. »

À l’instar de Jean-Philippe ou Eddy, Loïc témoigne également d’une ambiance de travail extraordinaire qui participe à la force de l’entreprise :

« Ici, l’ambiance est formidable. On s’entend tous bien, on plaisante, on a de la liberté et c’est top. L’ambiance est exceptionnelle. Franchement, je n’ai jamais vu ça ailleurs. Quand on vient au travail le matin, on sait qu’on va rigoler. Et même si ce n’est pas toujours facile, c’est toujours intéressant. »

L’humain : l’élément différenciant des Ateliers Agiles

L’humain. Un terme qui résonne comme un écho dans les discours de marque employeur. Mais au sein des Ateliers Agiles, ce n’est pas un terme jeté à la volée. Loin d’être galvaudé, il prend tout son sens à travers les actes :

« Ici, on peut parler avec le patron. On le tutoie. Il est réellement accessible et jamais fermé à la discussion. C’est une très grande qualité. On peut le voir à n’importe quel moment, il sera toujours présent et à l’écoute. »

Côté technique, Loïc ajoute : « on fait beaucoup de types de pièces différentes par rapport à d’autres entreprises. Et surtout, on fait tout pour satisfaire le client. Je me rappelle, c’est déjà arrivé qu’on reste tard pour finir une pièce afin de la livrer en temps et en heure. C’est très important pour nous que le client soit content, pour qu’il revienne. »

Enfin, avez-vous entendu parler de nouveaux projets pour l’entreprise ?

« Jérémy a acheté 4 nouvelles machines il n’y a pas longtemps. Aussi, il aimerait renouveler le compresseur très bientôt et installer des panneaux solaires. Hormis ça, on va continuer de démarcher de nouveaux clients et de se perfectionner dans ce qu’on sait déjà faire. »

Un grand merci à Loïc Perrois pour ce premier partage d’expérience de 2024. Nous avons hâte de poursuivre ce travail de mise en valeur.

Et pour découvrir les autres interviews métiers du personnel des Ateliers Agiles, consultez nos actualités.

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